Nicolas Dieu avec nous ce mercredi 8h
MN10 sera dans le Grand Morning ce mardi à 8h
AFROJACK sur SEVEN chaque vendredi!
LOVE - LIKE - FUN
Pa
Par Romuald Avenel
La Commission européenne s'est dite lundi "surprise" de la prolongation par la Belgique de l'interdiction des voyages non essentiels, indiquant examiner "toutes les options" possibles contre cette décision jugée disproportionnée.
La Belgique, pays où siègent les principales institutions européennes et où vivent beaucoup d'expatriés, a interdit fin janvier les voyages non essentiels depuis et vers son territoire afin de lutter contre la pandémie, et ce jusqu'au 1er avril.
Malgré des remontrances de la Commission européenne, le Premier ministre belge Alexander De Croo a annoncé vendredi que cette interdiction serait prolongée jusqu'au 18 avril, pour inclure les vacances de Pâques.
"Nous avons été surpris de lire dans la presse une nouvelle prolongation de l'interdiction de voyager", a réagi lundi un porte-parole de l'exécutif européen, Christian Wigand, interrogé lors du point de presse quotidien.
Il a précisé que cette prolongation au 18 avril n'était "pas mentionnée" par les autorités belges dans leur lettre à la Commission reçue jeudi, qui ne faisait référence qu'à la date du "1er avril".
Cette lettre belge répondait à un courrier de l'exécutif européen lui demandant de remplacer l'interdiction de voyages non essentiels "par des mesures plus ciblées".
"Les Etats membres doivent respecter le principe de proportionnalité inscrit dans le droit de l'Union", a rappelé le porte-parole. "Nous ne pensons pas qu'une interdiction de voyager respecte ce principe", a-t-il dit.
La Commission européenne a adressé en février des courriers de mise garde à six pays au total pour leurs restrictions de déplacement liées au Covid-19 jugées disproportionnées: la Belgique, l'Allemagne, la Finlande, le Danemark, la Suède et la Hongrie.
L'exécutif européen a indiqué avoir reçu "à ce jour" des réponses de la part des trois premiers pays. "Nous analyserons les réponses reçues par les Etats membres respectifs et examinerons rapidement toutes les options sur la table pour en assurer le suivi", a ajouté Christian Wigand.
Parmi ces options, la Commission peut lancer à l'encontre d'un pays une procédure d'infraction, qui peut mener à une saisine de la justice européenne et à terme à des sanctions.
Dans sa lettre de réponse, l'Allemagne a de son côté rejeté les critiques de la Commission, soulignant la nécessité de ses contrôles aux frontières avec les régions voisines ayant des taux d'incidence "extrêmement élevés".
"La liberté de circulation est une liberté fondamentale. Nous continuerons à agir pour faire en sorte que les recommandations adoptées par le Conseil de l'UE soient respectées, et pour éviter les interdictions de voyage", a tweeté le commissaire européen chargé de la Justice, le Belge Didier Reynders.
alm/fmi/sg/abx
© Agence France-Presse
par Rana MOUSSAOUI
Il était le danseur classique français le plus connu du grand public: Patrick Dupond, ancien danseur étoile de l'Opéra de Paris et star de la danse, est décédé vendredi à l'âge de 61 ans, des suites d'une "maladie foudroyante".
"Patrick Dupond s'est envolé ce matin pour danser avec les étoiles", a annoncé à l'AFP sa collaboratrice Leïla Da Rocha. "Il est décédé à la suite d'une maladie foudroyante" qui l'a frappé il y a "quelques mois", a-t-elle dit, très émue.
Le Président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont salué "une grande étoile du XXe siècle qui sut conquérir de nouveaux publics à la danse et éblouir de son talent par-delà nos frontières", et qui "brilla le plus fort sur la scène de l’Opéra de Paris".
"Il est une icône de la danse, un artiste extraordinaire qui a électrisé la scène et le public. Il avait cette capacité à emmener le public dans son imaginaire grâce à sa technique éblouissante", a affirmé à l'AFP Marie-Claude Pietragalla, nommée étoile de l'Opéra en 1990 par Patrick Dupond durant son mandat de directeur de la danse. Pleurant son partenaire sur scène et son mentor, elle a ajouté que Dupond avait "démocratisé" la danse et "savait en parler".
"Perdre un si grand artiste et un ami, en cette période, est juste de trop. Dupond et Dupont c'est fini... On aura bien rigolé Patrick", a écrit sur Instagram Aurélie Dupont, l'actuelle directrice de la danse à l'Opéra. "Merci d'avoir brillé si fort", a écrit le danseur étoile Hugo Marchand, en référence à celui qui a inspiré des générations de danseurs masculins.
Patrick Dupond avait trouvé sa voie très jeune dans la danse classique après s'être essayé, en vain, au football et au judo. Max Bozzoni, ancien danseur à l'Opéra de Paris et professeur de ballet, sera son "professeur à vie".
Sacré à 21 ans étoile de l'Opéra, il a longtemps été l'enfant chéri de l'institution. A 31 ans, il succède au légendaire Rudolf Noureev à la direction de la danse de l'Opéra et de 1990 à 1995, il cumule les fonctions de patron et de danseur, avant de redevenir étoile.
Ses qualités d'acteur séduisent les plus grands chorégraphes, de Roland Petit à Maurice Béjart. Charismatique et spontané, il draine les foules lors de ses tournées à l'étranger, notamment aux Etats-Unis et au Japon. "Une rock star comme il n'y en plus aujourd'hui pour le ballet! " a regretté l'ex-danseur étoile Manuel Legris, actuellement directeur de la danse à la Scala de Milan.
En 1997, c'est le drame: il quitte "la maison" après son licenciement, il avait accepté, sans l'accord de son employeur, de siéger au jury du festival de Cannes. Il sera dédommagé en cassation mais son départ restera une blessure profonde.
Dans un communiqué, l'Opéra de Paris a fait part vendredi de sa "profonde tristesse" après la disparition du danseur. "Sa personne et son nom resteront attachés à un pan de l’histoire de l’institution".
En 2000, Patrick Dupond est victime d'un grave accident de voiture. Son corps est brisé par 134 fractures et les médecins lui annoncent qu'il ne dansera plus.
"La danse m'a donné un cadre et une liberté, le moyen d'exister de la belle façon, faisant du bien et échappant à tous les pièges. Maintes fois, je suis tombé, la danse m'en a sorti", affirmait-il au Figaro en août.
Après avoir tenté le cinéma ("Dancing Machine" avec Alain Delon en 1990), dansé avec les chevaux du Cadre noir, il est aussi beaucoup apparu sur le petit écran.
Après une participation --"éprouvante", selon lui-- dans le programme de téléréalité "La ferme des célébrités" en 2005, il est revenu à la télévision deux ans plus tard comme membre du jury de "La France a un incroyable talent" sur M6.
Il renouvellera l'expérience entre 2014 et 2017 dans "Prodiges" sur France 2 avant de rejoindre en 2018 le jury de "Danse avec les stars" sur TF1 qui s'est dit "très triste" de sa disparition.
Ces dernières années, il s'était installé à Soissons (Aisne), où il avait rejoint l'école de Leïla Da Rocha, avec qui il montait des spectacles mêlant danse classique et orientale.
Le Ballet de Lorraine, anciennement Ballet Français de Nancy qu'il a dirigé, a rendu hommage à un artiste qui a voulu faire "connaître la danse à tous, et plus seulement aux plus privilégiés".
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a salué la mémoire d'un artiste "follement talentueux" et son prédécesseur Jack Lang, qui l'avait nommé directeur, un "danseur de rêve".
ram-jfg/may/rhl/ao